Notre environnement

Petit glossaire

– Un erg : désert de dunes ou champ de dunes fixes, dont seul le sable superficiel est remodelé sans cesse par le vent.
– Une hamada : plateau rocailleux surélevé en région désertique.
– Un reg : désert de pierres, dont la surface caillouteuse a été débarrassée des éléments fins par l’action du vent.
– Un oued ou wadi : vallée,  lit de rivière,  fleuve d’Afrique du Nord dont le  régime hydrologique est très irrégulier. Le plus souvent à sec, il  s’anime de manière spectaculaire en cas de fortes précipitations et peut changer de lit. On dit qu’il roule plus qu’il ne s’écoule.
– Un djbel : montagne ou un massif montagneux.

Géographie

Le sud-est du Maroc est riche en milieux naturels exceptionnels et variés avec lesquels l’Homme a su cohabiter depuis des millénaires.
Malgré les conditions de vie rudes (un ensoleillement important avec une forte amplitude thermique et un environnement à majorité minéral), la région a été préservée au fil du temps grâce à une approche peu intrusive de l’Homme sur la nature.

Avec ses 1100 km, l’Oued Drâa est le plus long fleuve du Maroc.
Il est le résultat de la réunion des rivières Dadès et Imini à une altitude allant jusqu’à 4000 m, dans les montagnes du Haut Atlas, vers le col de Tizi-N’Tichka.
Il se jette dans l’océan Atlantique à Foum Drâa, au nord de la ville de Tan-Tan et au sud de Guelmim.
De nombreux villages ou villes tirent profit de ses eaux, mais le fleuve est à sec une grande partie de l’année et ne parvient à son embouchure qu’en cas de précipitations exceptionnelles.

La vallée du Drâa s’étend sur 200 km de long et offre une mosaïque de milieux, oasis, ergs, dunes de sable, hamada, plateaux rocheux surélevés…
Les oasis, formées grâce à un réseau de rivières souterraines provenant de l’Atlas, servent à irriguer les cultures et les palmeraies.

Animaux

Voici quelques oiseaux qu’il vous sera peut-être donné d’observer dans le Sahara marocain.

– L’outarde houbara, hélas en voie d’extinction, notamment parce qu’elle fait l’objet de chasses organisées pour des hommes d’affaires quataris. https://www.wsrw.org/a198x1617


– Le traquet du désert. En Afrique du Nord, on le trouve le long du littoral atlantique, et dans la steppe dégradée à la lisière du Sahara. Lorsqu’il occupe la zone côtière, il accorde sa préférence aux zones de haies, de broussailles et de tamaris, mais aussi aux lits de rivières. Il apprécie les sols caillouteux et sableux, mais il évite les dunes, les pistes de gravier et les véritables déserts, même lorsqu’ils sont riches en insectes.

Plantes présentes dans le Sahara marocain

Ici, quelques noms de végétaux que vous croiserez certainement lors d’une marche dans le désert.

– L’ askaf (traganum nudatum, de la famille des amaranthacées), est considérée comme une plante sacrée dont le nom signifie « celle qui reste en dernier », car elle empêche la croissance d’autres plantes. Elle pousse sur les terrains salés et est un mets de prédilection pour les dromadaires. Elle est dite « froide » car elle hydrate les animaux mais aussi car elle est présente en automne, après que toutes les autres plantes ont disparu.

– Le tourza (en darija), (calotropis procera, pommier de Sodome), est communément désigné comme « arbre de Satan » et a hérité des légionnaires le surnom d’arbre à couilles, en raison de la forme de ses fruits…

C’est un arbuste fréquemment trouvée dans les régions arides, du Sénégal au Maroc. La tradition orale targuie veut qu’il soit le signe d’une ancienne présence humaine enfouie sous le sable.
Il peuple les zones sèches et flirte ici avec la frontière algérienne, de Figuig à Tan-Tan en passant par Rissani, Agdz et Zagora.

Cette plante supporte la sécheresse et le sel, et ses graines sont transportées par les animaux et le vent. Elle est toxique, notamment par son latex, mais les populations du Sahel ont su exploiter toutes ses vertus.

Les troupeaux de moutons et de chèvres ne la craignant pas, ils mangent ses feuilles et son bois asséché. Ses rameaux et son écorce permettent de faire cailler le lait. Son bois, très léger, est un bon combustible et, à l’épreuve des termites, il est idéal pour la confection de huttes ou de toits. Ses fibres étaient utilisées pour faire des cordages et des filets de pêche. Le latex, qui contient de la calotropine, était utilisé pour confectionner des flèches empoisonnées, mais permet aussi de soigner les plaies des chameaux, ou encore de débarrasser les animaux de leurs tiques. Elle est aussi utilisé comme un antivomitif.

Il représente le lieu de ponte d’abeilles mellifères dont le miel est récolté ancestralement. De couleur foncée, il est très différent des miels trouvés en Europe.